La police nationale d’Haïti a effectué 462 arrestations et saisi 11 armes à feu, des munitions et 10 véhicules. Malgré cela, la criminalité reste un problème majeur pour la population, en particulier dans les zones urbaines où les habitants sont contraints de se cacher chez eux à cause de la situation de panique créée par les bandits le 9 Mars 2023.
Gary Desrosiers, le porte-parole de la PNH (Police Nationale Haïtienne) a déclaré lors d’une conférence de presse ce jeudi 9 mars que la police était engagée dans une campagne pour prévenir les activités criminelles des gangs qui sévissent dans la zone métropolitaine et autres régions du pays. Il a également invité les citoyens à coopérer avec les agents de police pour aider à l’exécution des opérations policières menées depuis le 15 février, dont l’Opération Tornade 1.
Le commissaire Desrosiers a rapporté qu’il y avait 4 affaires de viol dont 2 sur des mineurs, et que les autorités de l’ordre ont saisi 5 kilos de cocaïne et 12 kilos de marijuana. Il a également fait état du fait que plusieurs criminels ont été tués.
Dans ce contexte de crise sécuritaire grandissante, de nombreuses écoles de la région se sont vues contraintes de fermer leurs portes, notamment St-Louis de Gonzague, le Collège Roger Anglade, Sainte Rose de Lima, l’école des Sœurs du Sacré Cœur, l’institution St Jean l’Evangéliste, le Collège Canado Haïtien, l’École Le Normalien et le Collège Immaculée de Marie.
En mars 2023, des motocyclistes quittant leurs maisons à Port-au-Prince en Haïti étaient contraintes d’emporter leurs bagages à cause de la violence des gangs.

La nuit du 9 mars, les habitants de la ville de Pétion-Ville dans les communes de Meyotte, Belo, Route de Frères et Peguy-Ville ont subi une attaque revendiquée par des groupes armés. Les bandits tiraient sur tout ce qui bouge et brûlaient des maisons pour exiger la libération d’un des leurs détenus par la police. Cela montre que la situation sécuritaire à Port-au-Prince ne s’améliore pas.
D’une part, le chef de gang Innocent Vitelhomme est impliqué dans l’assassinat du président haïtien Jovenel Moïse et a mis sous son contrôle des zones spécifiques.
De plus, le porte-parole de la police haïtienne, Gary Desrosiers, a indiqué que des avis de recherche ont été lancés contre 14 personnes suspectées d’être impliquées dans l’assassinat du président Jovenel Moise. Parmi elles figurent le pasteur Gérald Bataille, le chef de gang Vitelhomme Innocent et 8 policiers.
Dans le cadre des enquêtes sur le meurtre du président Moïse, le commissaire Desrosiers a souligné que la police recherche activement Joseph Félix Badio et Prévost Ronsard.
Il est clair que la sécurité en Haïti continue de se détériorer malgré les efforts déployés par les forces de l’ordre pour endiguer la criminalité. Avec des gangs armés et bien organisés, le taux de criminalité ne cesse d’augmenter et met à rude épreuve les citoyens qui vivent constamment dans la peur.
Des mesures urgentes doivent être prises pour améliorer le niveau de sécurité en Haïti afin que les citoyens puissent profiter pleinement des avantages offerts par ce pays riche en culture et en histoire.