Emmanuel Macron a confirmé ses déclarations de 2021 concernant les responsabilités de la France au Rwanda lors du génocide de 1994. Lors du 30e anniversaire de cette tragédie, le président français a réaffirmé sa position sans ajouter ni retirer de mots à ce qu’il avait déjà exprimé. Il avait alors reconnu les responsabilités de la France dans les massacres qui ont coûté la vie à plus de 800 000 personnes, principalement des membres de la minorité tutsi, entre avril et juillet 1994.
Le président Macron, en visite à Kigali, avait souligné que la France aurait pu stopper le génocide avec ses alliés occidentaux et africains, mais qu’elle n’avait pas eu la volonté de le faire. Il n’avait pas présenté d’excuses, mais avait exprimé son espoir de recevoir le pardon des rescapés. Cette démarche avait été interprétée comme un pas vers la reconnaissance des responsabilités de la France, bien que les termes exacts n’aient pas été réitérés lors de sa récente déclaration.
La communauté internationale a également été pointée du doigt par Paul Kagame, président du Rwanda, pour avoir abandonné les Tutsis pendant le génocide. Il a souligné la longue et difficile route parcourue par le Rwanda après ces événements tragiques. Le président Macron, représenté par des membres de son gouvernement aux commémorations du génocide à Kigali, a exprimé sa volonté de continuer à avancer main dans la main avec le Rwanda.
En regardant vers l’avenir, Emmanuel Macron insiste sur la nécessité de reconnaître le passé et de l’assumer pour construire un partenariat solide avec le Rwanda. Un rapport d’historiens publié en 2021 avait mis en lumière les lourdes responsabilités de la France et l’aveuglement de l’ancien président François Mitterrand et de son entourage face à la dérive raciste du gouvernement hutu soutenue par Paris.
La visite de Macron à Kigali en 2021 avait marqué un tournant dans les relations entre la France et le Rwanda, ouvrant la voie à un dialogue franc sur le rôle français avant, pendant et après le génocide. Cette question sensible avait même entraîné une rupture des relations diplomatiques entre les deux pays entre 2006 et 2009, avant de connaître un nouveau chapitre axé sur la vérité, la reconnaissance et la réconciliation.