La situation en Haïti est critique avec un nombre de victimes en forte hausse au cours des trois premiers mois de 2024, alerte l’ONU. Les frontières poreuses facilitent l’approvisionnement des gangs en armes, amplifiant les tensions dans le pays.
Selon l’ONU, Haïti est plongée dans une situation grave, marquée par un nombre alarmant de décès, atteignant 1 554 au cours des trois premiers mois de 2024. Cette situation est exacerbée par une instabilité politique profonde et des institutions fragiles, créant un climat de violence et d’insécurité croissantes.
Les récents événements ont vu une alliance de gangs attaquer des lieux clés de la capitale, exprimant leur volonté de renverser le Premier ministre. Ce dernier ayant accepté de démissionner, le futur conseil présidentiel s’est engagé à restaurer l’ordre démocratique et public dans le pays en proie à la corruption, à l’impunité et à une mauvaise gouvernance.
Malgré un embargo sur les armes, les gangs bénéficient d’une puissance de feu supérieure à celle de la police nationale haïtienne grâce à un trafic illicite facilité par des frontières perméables. La nécessité d’une mission de soutien multinationale pour rétablir l’État de droit est soulignée, mais l’importance de garantir le respect des droits humains dans ces opérations est primordiale.
Les actes de violence des gangs, incluant l’usage de violence sexuelle et le recrutement d’enfants, persistent malgré des efforts pour contrer cette spirale de brutalité. Des cas de lynchage sont également signalés, certains impliquant des policiers et des membres de gangs, mettant en lumière une situation de chaos et de défiance des autorités.
La communauté internationale et les instances locales doivent unir leurs efforts pour mettre fin à cette spirale de violence et rétablir la paix et la sécurité en Haïti, protégeant ainsi les droits fondamentaux de sa population.