Ce jeudi, le gouvernement dominicain a révélé les profils de neuf personnalités haïtiennes accusées de financer et de soutenir la construction non officielle du canal à Ouanaminthe , visant à détourner la rivière Masacre. Le président Luis Abinader a pris la décision d’interdire l’entrée de ces individus dans le pays, craignant qu’ils ne constituent une menace pour les intérêts de la République dominicaine. Parmi les personnes mentionnées, nous trouvons :
- Wanique Pierre, ancien sénateur du département du Nord-Est d’Haïti, affilié au Parti Haïtien Tek Kale (PHTK). En 2016, il a été accusé par l’ancien président du Sénat haïtien, Simon Dieuseul Desras, d’être impliqué dans le meurtre de l’animateur radio Césaire Chéristin Ferdinand, ainsi que dans un trafic de drogue à l’intérieur du territoire haïtien. On pense que Pierre soutient maintenant la construction du canal d’irrigation de Ouanaminthe dans le but de réaliser des objectifs politiques alignés sur ceux de Claude Joseph.
- Ardouin Zephirin, ancien ministre de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales d’Haïti, et conseiller spécial du défunt président Jovenel Moïse. Zephirin aurait actuellement un soutien financier envers les ouvriers qui construisent le canal d’irrigation adjacent à la rivière Masacre. Selon certaines sources, il réside à proximité de la zone franche de Caracol, dans la commune du Cap Haïtien.
- Jacques Sauveur Jean, ancien sénateur haïtien et propriétaire d’une rizière située à proximité de la future zone d’alimentation en eau de la rivière Masacre après la construction du canal d’irrigation à Ouanaminthe , apporterait également un soutien financier à la construction dans son propre intérêt.
- Jeantel Joseph, directeur de la Brigade de Sécurité des Aires Protégées (BSAP) du Ministère de l’Environnement d’Haïti, soutiendrait la construction du canal d’irrigation de Ouanaminthe en mettant à disposition du personnel de sécurité, notamment d’anciens militaires, qui surveillent et protègent les installations en cours.
- Le journaliste Luckner Desir, également connu sous le nom de Luko, et ancien candidat à la présidence d’Haïti, est soupçonné d’inciter à la violence via ses programmes médiatiques numériques, payés par l’opposition haïtienne. Il encourage ainsi la population à poursuivre les travaux de construction du canal d’irrigation adjacent à la rivière Masacre.
- Nader Joacéus, ancien ministre des Travaux Publics, Transports et Communications d’Haïti, finance actuellement la construction informelle du canal d’irrigation adjacent à la rivière Masacre à des fins politiques et pour ses intérêts personnels, sous couvert de « faux patriotisme », selon les autorités dominicaines.
- Jean Baptiste Bien Aime, ancien sénateur haïtien du parti politique Lavalas et ancien consul d’Haïti dans la province de Dajabón, figure également parmi les personnes citées.
- Wideline Pierre, ancienne directrice départementale du Ministère de l’Environnement du Nord-Est et architecte, a officiellement démissionné de son poste pour protester contre la décision du gouvernement de rouvrir la frontière entre Haïti et la République dominicaine en novembre 2022. Elle soutient activement la construction du système d’irrigation de la rivière Masacre et entretient des liens étroits avec les militaires haïtiens stationnés dans la zone.
- Camiel Samson est également mentionné comme le sponsor présumé de la construction du canal d’irrigation sur la rivière Masacre. Son implication financière dans ce projet reste à confirmer.
L’implication de ces neuf citoyens haïtiens dans la construction informelle du canal d’irrigation de Ouanaminthe soulève de nombreuses interrogations quant à leurs motivations et intérêts personnels. Le gouvernement dominicain prend cette situation très au sérieux et considère ces individus comme une menace potentielle pour les intérêts de la République dominicaine.
Il reste maintenant à voir comment cette affaire évoluera et quelles mesures seront prises pour mettre un terme à la construction illégale du canal sur la rivière Masacre.
La coopération entre Haïti et la République dominicaine est essentielle pour résoudre ce problème et préserver les relations entre les deux pays voisins. Il est crucial de trouver des solutions pacifiques et durables pour assurer la protection de l’environnement et le respect des intérêts de chaque nation.
La situation reste complexe et délicate, mais il est important que les autorités haïtiennes et dominicaines travaillent ensemble pour trouver une issue favorable à cette controverse et garantir un développement harmonieux dans la région.
La construction du canal sur la rivière Masacre, financée et soutenue par certains citoyens haïtiens, soulève des préoccupations importantes quant à ses motivations et à ses conséquences environnementales. Les autorités dominicaines prennent cette affaire au sérieux et prennent des mesures pour protéger les intérêts de leur pays. La résolution de cette situation nécessitera une coopération étroite entre Haïti et la République dominicaine afin de trouver des solutions pacifiques et durables pour toutes les parties concernées.