Dans une décision sans précédent, le président dominicain Luis Abinader a récemment interdit à neuf citoyens haïtiens d’entrer dans le pays, affirmant qu’ils représentaient des menaces pour les intérêts de la République Dominicaine. Cette mesure survient dans le contexte d’une impasse entre les deux nations concernant la construction d’un canal sur la rivière Masacre, côté haïtien, pour exploiter ses eaux.
Parmi les noms divulgués par la Présidence de la République figurent des personnalités politiques et des professionnels haïtiens bien connus.
- Wanique Pierre, ancien sénateur du département du Nord-Est d’Haïti, pour le Parti Haïtien Tek Kale (PHTK)
- Ardouin Zephirin, ancien Ministre de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales d’Haïti
- Jacques Sauveur Jean, ancien sénateur haïtien
- Jeantel Joseph directeur de la Brigade de Sécurité des Aires Protégées (BSAP) du Ministère de l’Environnement d’Haïti
- Luckner Désir (a) Luko ; journaliste et ancien candidat à la présidence d’Haïti
- Nader Joaceus, ancien Ministre des Travaux Publics, des Transports et des Communications (MPTCP) d’Haïti
- Jean Baotiste Aime, ancien sénateur haïtien du parti politique Lavalas et ancien consul d’Haïti dans la province de Dajabón
- Wideline Pierre , ancien directeur départemental du ministère de l’Environnement du Nord-Est et architecte
- Caniiel Samson, identifié comme commanditaire présumé de la construction du canal d’irrigation sur la rivière Masacre .
Un nom qui a suscité une grande attention est celui de Caniiel Samson, identifié comme un commanditaire présumant de la construction du canal d’irrigation sur la rivière Masacre. Cette interdiction d’entrée reflète les préoccupations du gouvernement dominicain quant à l’utilisation des ressources en eau partagées entre les deux pays.
Avec la fermeture totale de la frontière, prévue pour demain à 6 heures du matin, le président Abinader a clairement indiqué que des mesures de sécurité strictes seront appliquées dans tous les domaines : terrestre, maritime et aérien. Le Conseil national de sécurité et la planification ont joué un rôle essentiel dans cette décision, tandis que les forces armées dominicaines se prêtent à mettre en œuvre ces mesures conformément aux instructions présidentielles.
Cette action sans précédent souligne la gravité de la situation actuelle entre la République Dominicaine et Haïti. Alors que les deux nations cherchent à résoudre leurs différends concernant la construction du canal sur la rivière Masacre, l’intensification des mesures de sécurité pourrait bien ajouter une nouvelle dimension à cet affrontement. Il est maintenant essentiel que les dialogues bilatéraux se poursuivent pour trouver une solution mutuellement bénéfique qui apaise les tensions et favorise une coopération pacifique entre les deux pays.
L’impasse autour de la construction du canal dans la rivière Masacre a été un sujet de souffrance majeure ces derniers temps. Alors que les autorités haïtiennes voient ce projet comme une opportunité de développement économique et d’accès à l’eau, le gouvernement dominicain craint les conséquences environnementales potentielles et les répercussions sur ses propres ressources en eau. Les neuf individus dont l’entrée est interdite sont perçus comme des acteurs clés dans cette controverse.
La décision du président Abinader de prendre des mesures aussi radicales témoigne de l’importance qu’il accorde à la protection des intérêts de son pays. Cependant, cette décision risque également de compliquer davantage les relations déjà tendues entre la République Dominicaine et Haïti. Il est crucial que les dirigeants des deux pays engagent des pourparlers diplomatiques pour résoudre leurs différends de manière pacifique et équilibrée.
La fermeture totale de la frontière aura certainement un impact considérable sur les échanges commerciaux, les déplacements et les relations sociales entre les deux pays voisins. Il est important que des dispositions soient prises pour atténuer les effets négatifs de cette mesure sur les populations des deux côtés de la frontière, en particulier celles qui dépendent des échanges transfrontaliers pour leur subsistance.
En conclusion, la décision du président dominicain de ne pas permettre l’entrée de neuf citoyens haïtiens dans le pays, en raison de leur possible menace pour les intérêts de la République Dominicaine, révèle les tensions persistantes entre les deux nations. Alors que les discussions se poursuivent pour trouver une solution autour de la construction du canal dans la rivière Masacre, il est crucial que les dirigeants des deux pays privilégient le dialogue et la coopération mutuellement bénéfique pour surmonter les différences. Seul un engagement commun en faveur de la paix et de la compréhension peut mener à une résolution durable de cette situation complexe.