Un jury a décidé que l’ancien président Donald Trump devrait payer 83,3 millions de dollars supplémentaires à l’écrivaine E. Jean Carroll. Cette dernière affirme que Trump a diffamé sa réputation en la traitant de menteuse après qu’elle l’a accusé d’agression sexuelle. Ce deuxième procès lié à cette affaire s’est conclu vendredi dernier.
En mai dernier, un premier jury avait déjà jugé Trump responsable d’agression sexuelle et l’avait condamné à verser 5 millions de dollars de dommages et intérêts. Cependant, ce procès en diffamation portait spécifiquement sur les déclarations de Trump concernant Carroll alors qu’il était président. Malgré ces verdicts, Trump continue de nier les accusations portées contre lui.
Le jury, composé de sept hommes et deux femmes, a rendu son verdict après que Trump ait brusquement quitté la salle d’audience pendant les plaidoiries finales de l’avocat de Carroll. Il est ensuite revenu pour écouter les arguments de l’avocat de la défense et la réfutation de l’avocat de Carroll. Trump est resté présent pour entendre les instructions du juge au jury.
Ce verdict marque la deuxième fois en neuf mois qu’un jury se prononce sur l’affirmation de Carroll selon laquelle Trump l’aurait agressée en 1996 dans un grand magasin de New York. Carroll prétend que Trump l’a poussée contre un mur, lui a baissé les chaussettes et s’est imposé sur elle. Bien que le jury n’ait pas eu à réexaminer la question de savoir si l’agression sexuelle avait réellement eu lieu, il devait décider du montant des dommages et intérêts.
Les avocats de Carroll avaient initialement demandé 24 millions de dollars de dommages-intérêts compensatoires, ainsi qu’une indemnité punitive exceptionnellement élevée. Ils ont soutenu cette demande en se basant sur les dommages causés à la réputation de Carroll par les déclarations publiques de Trump en 2019.
Lors du procès, Carroll a témoigné des menaces de mort qu’elle a reçues après les déclarations de Trump. Elle a affirmé que ces accusations ont détruit sa réputation et qu’elle a dû prendre des mesures de sécurité supplémentaires pour sa sécurité personnelle.
L’avocat de Trump a soutenu que Carroll avait profité financièrement et acquis une renommée grâce à ses accusations contre Trump. Il a donc estimé qu’aucun dommage financier n’était justifié.
Le verdict est intervenu alors que Trump se prépare à participer à l’investiture républicaine pour la troisième fois consécutive. Il a tenté de présenter ces procès comme une preuve d’un système politique partial, bien que personne à la Maison Blanche ne soit soupçonné d’influencer les poursuites judiciaires.
Bien que ce procès ne soit pas encore conclu, il représente une étape importante dans l’affaire qui oppose E. Jean Carroll à Donald Trump. Le montant final des dommages et intérêts sera déterminé ultérieurement et Trump a déjà annoncé son intention de faire appel de cette décision. Les implications de ce verdict pourraient avoir un impact significatif sur la réputation de Trump et sur les futures poursuites civiles similaires.
Pendant le procès, Trump a été critiqué pour son comportement en salle d’audience. Il a quitté brusquement la salle pendant les plaidoiries finales de l’avocat de Carroll et a exprimé son mécontentement à voix haute, ce qui a provoqué des avertissements du juge. Ces incidents ont ajouté une tension supplémentaire à une affaire déjà très médiatisée.
Le témoignage de Trump lors du procès a été limité par le juge, qui a insisté sur le fait qu’il ne pouvait pas répéter les arguments déjà réfutés lors du premier procès. Malgré cela, Trump a maintenu ses déclarations antérieures qualifiant Carroll de « menteuse » et de « folle ». Ces déclarations ont été au cœur de l’affaire de diffamation.
Le procès s’est terminé avec le témoignage de Trump, suivi des instructions du juge au jury. Maintenant, il appartient au jury de déterminer le montant final des dommages et intérêts que Trump devra payer à Carroll. Cela marquera la prochaine étape de cette affaire, qui a suscité un vif intérêt médiatique et public.
Quelle que soit l’issue finale, ce procès a démontré l’importance de l’équité et de la justice dans le système judiciaire. Il a rappelé la nécessité de prendre au sérieux les allégations d’agression sexuelle et de diffamation, et de tenir les personnes responsables de leurs actions.
Une fois de plus, ce procès met en évidence la complexité des affaires juridiques impliquant des personnalités publiques et les enjeux cruciaux qui les entourent. La décision du jury sera attendue avec impatience par les parties concernées et aura certainement un impact sur les discussions sur les droits des victimes et la responsabilité des dirigeants politiques.