Au cours de l’année 2023, les États-Unis ont procédé à l’expulsion de 3 863 Dominicains, dont la plupart étaient impliqués dans des délits liés à l’immigration clandestine après avoir traversé la frontière commune avec le Mexique. Cette situation survient dans un contexte de crise migratoire qui affecte le pays nord-américain depuis la fin de l’année 2021.
Le phénomène du « retour par le Mexique » a marqué un changement dans l’itinéraire migratoire habituel d’un groupe de Dominicains, qui ont décidé d’abandonner les voyages illégaux vers Porto Rico pour se lancer dans une aventure tout aussi dangereuse à travers la jungle du Darién, avec pour objectif ultime d’atteindre les États-Unis.
En mars de l’année dernière, l’ambassade des États-Unis dans le pays a signalé qu’un nombre important de Dominicains, soit plus de 25 000 personnes, attendaient d’être renvoyés dans leur pays après être entrés illégalement sur le territoire américain. Depuis lors, plus de 3 000 individus sont retournés en République Dominicaine dans le cadre de cette catégorie criminelle spécifique.
Entre janvier et décembre 2023, 3 456 Dominicains ont été rapatriés pour avoir commis des délits d’immigration illégale. Les États-Unis sont le pays qui a procédé au plus grand nombre de rapatriements dans cette catégorie, suivi de Porto Rico (un État libre associé aux États-Unis). Rien qu’en octobre, ces deux territoires représentaient 90 % de tous les rapatriements mensuels, avec respectivement 142 et 29 cas, selon les données de la Direction générale des migrations (DGM).
L’année dernière, 4 489 Dominicains ont été expulsés, dont 86 % provenant des États-Unis. Le mois d’avril a enregistré le plus grand nombre de rapatriements américains, avec 907 personnes renvoyées vers leur pays d’origine. Les chiffres montrent que ce phénomène s’est poursuivi tout au long de l’année, avec des expulsions régulières : 176 en janvier, 288 en février, 450 en mars, 907 en avril, 440 en mai, 282 en juin, 141 en juillet, 407 en août, 188 en septembre, 217 en octobre, 198 en novembre et 169 en décembre.
Outre les problèmes liés à l’immigration, les délits relatifs à la drogue (604 cas), les vols (103 cas), les agressions (95 cas) et les actes de violence (74 cas) constituent les principales raisons pour lesquelles 45 pays ont décidé de renvoyer les contrevenants dominicains dans leur pays d’origine en 2023.
Ces chiffres mettent en évidence les défis persistants auxquels sont confrontés les États-Unis dans leur gestion de la crise migratoire et de la lutte contre les délits transfrontaliers. Les autorités américaines sont confrontées à un flux croissant de migrants illégaux et à une augmentation des activités criminelles associées.
Il est essentiel de mettre en place des mesures efficaces pour décourager la migration illégale et lutter contre les réseaux criminels qui exploitent ces individus vulnérables. Cela nécessite une coopération internationale renforcée, ainsi que des investissements dans la sécurité des frontières, la formation des agents de l’immigration et la sensibilisation du public aux risques liés à l’immigration clandestine.
La situation actuelle souligne également l’importance d’améliorer les conditions économiques et sociales en République dominicaine. En offrant des opportunités d’emploi et des perspectives d’avenir aux Dominicains, il est possible de réduire leur désir de quitter leur pays d’origine et d’entreprendre des voyages dangereux et illégaux vers d’autres nations.
Alors que les défis restent nombreux, il est important de reconnaître les efforts déployés par les autorités dominicaines et américaines pour gérer cette crise migratoire complexe. En travaillant ensemble, il sera possible de trouver des solutions durables pour faire face à ces problèmes et offrir aux Dominicains des opportunités équitables et légales de construire un avenir meilleur.
Il est nécessaire de continuer à surveiller de près cette situation et à prendre des mesures concrètes pour protéger les droits des migrants tout en assurant la sécurité et la stabilité des pays concernés. La coopération internationale et le dialogue sont essentiels pour trouver des solutions qui bénéficient à tous.