Les autorités kényanes ont découvert le corps de 83 personnes qui avaient jeûné sans aucune nourriture, espérant obtenir une audience avec Jésus. Les corps ont été excavés des collines où les personnes étaient censées avoir commencé leur jeûne.
Les autorités kényanes ont rapporté qu’elles avaient déterré les corps de 83 personnes qui s’étaient privées de nourriture à l’instigation des pasteurs pour atteindre Jésus.
Le Kenya connaît une grave tragédie depuis que la police a découvert plus de 80 corps sur un terrain de 325 hectares à Malindi, dans la forêt de Shakahola. Les victimes sont des membres de l’International Good News Church qui se sont affamées sur ordre du pasteur, Makenzie Nthenge – maintenant arrêté – pour pouvoir rencontrer Jésus. Quatre personnes ont déjà été retrouvées mortes le vendredi 14 avril et 11 autres ont été hospitalisées, trois d’entre elles dans un état critique.
Lundi, le nombre de victimes retrouvées était de 73. Les médias ont cependant annoncé aujourd’hui que 10 corps supplémentaires de policiers ont été découverts dans les bois par les enquêteurs. Un officier impliqué dans cette recherche a dit à l’AFP hier que « 73 corps [avaient] été trouvés. »
La police qui mène des recherches aujourd’hui, mardi, a déterré 10 nouveaux corps, dont 3 enfants, ce qui porte le nombre de fidèles décédés à 83. Selon l’AFP, un journaliste était présent sur les lieux.
C’est une histoire qui a fait les gros titres au Kenya. William Ruto, président du pays africain, a appelé le pasteur Makenzie Nthenge « deux terroristes » après qu’il ait encouragé ses adeptes à jeûner pour rencontrer Jésus.
Le président a annoncé qu’il imposerait des punitions sévères à ceux qui profiteraient de leur foi pour leur bénéfice personnel et promouvraient une fausse idéologie.
Au cours de leur investigation, les forces de l’ordre ont également retrouvé des personnes survivantes. Les données récoltées font état d’un total de 31 personnes en soins intensifs, dont la condition n’est pas excellente.
La Croix-Rouge de ce pays a rapporté que 212 personnes sont portées disparues et qu’il est peu probable de les retrouver encore en vie. Dans cette optique, le ministre de l’Intérieur, Kithure Kindiki, se rendra aujourd’hui dans la forêt pour enquêter sur ces disparitions.
Makenzie Nthenge, ancien chauffeur de taxi à l’origine de l’église fondée en 2003, s’est retrouvé arrêté en 2017 pour avoir encouragé le refus d’envoyer les enfants à l’école sur la base des principes bibliques et pour ne pas accepter l’instruction.
Il y a un mois, un pasteur au Kenya a été arrêté après que deux enfants sous sa responsabilité soient décédés de faim alors que leurs parents assistaient à la scène. Pour être libéré, il a dû payer une rançon de 100 000 shillings (l’équivalent de l’argent kenyan).
Le 14 avril, l’individu signale volontairement sa présence à la police. Il s’est ensuite présenté à un tribunal le lendemain et sa détermination de placement en détention provisoire aura lieu le 2 mai.
Le Kenya est connu pour sa population majoritairement chrétienne. Malheureusement, le nombre de pasteurs d’église abusant de leur influence et profitant de personnes loyalistes aliénées est très élevé.