Justin Trudeau, le Premier ministre canadien, a réclamé que les États-Unis et l’UE exercent plus de pression sur les personnes au pouvoir en Haïti qui contribuent à l’instabilité dans le pays. Il demande qu’ils fassent ‘beaucoup plus’ pour imposer des sanctions contre ces élites.
Lors d’une réunion publique tenue lundi à Montréal, il a déclaré que pour stabiliser Haïti, il fallait sanctionner les élites afin qu’elles ne puissent plus alimenter ni le banditisme ni l’instabilité politique.
Le premier ministre a été abordé par un membre de l’audience à propos des inquiétudes vécues par les Haïtiens qui font partie de la diaspora et qui vivent dans ce district.
Le Premier ministre Trudeau a rappelé que le gouvernement canadien avait imposé des sanctions sur 17 personnes, notamment des anciens politiciens, qui étaient considérés comme collaborant avec les groupes armés responsables des violences en Haïti.
La sécurité dans ce pays des Caraïbes a fortement diminué ces derniers mois, les gangs violant impunément des femmes et empêchant la population d’accéder à des ressources vitales.
Le mois dernier, le Canada a entamé le processus de sanctions prévu par la Loi sur les mesures économiques spéciales en gelant les avoirs et interdisant aux premières personnes visées par cette loi de pénétrer sur son territoire.
M. Trudeau avait déclaré, lors d’une interview accordée à La Presse Canadienne en décembre, que le gouvernement canadien souhaitait voir des pays européens suivre son exemple.
Il a déclaré que les États-Unis et peut-être même une partie de l’Europe « mettraient en avant » leurs propres sanctions.
Lundi, il a réitéré ses appels. Il a demandé à ce que les États-Unis et l’Europe, y compris la France, imposent de nouvelles sanctions pour faire face à la situation. « On a besoin qu’ils en fassent beaucoup plus », a-t-il déclaré. Il a souligné que les pays limitrophes à Haïti ont également un rôle important à jouer dans cette stratégie.
Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a déclaré qu’il était essentiel que la police nationale haïtienne soit capable de s’acquitter de ses tâches.
Il a fait valoir que les élections ne pourront être organisées en Haïti que lorsque la situation sera stabilisée.
Le premier ministre a souligné que le vote dans des conditions de peur et de violence n’est pas ce à quoi on peut s’attendre dans une démocratie, en ajoutant « voter quand tu as peur de sortir de chez toi, ou lorsque des gangs armés se promènent dans les rues «
Les dernières élections en Haïti remontent à plusieurs années. Après l’assassinat de l’ancien président Jovenel Moïse en juillet 2021, le premier ministre Ariel Henrys s’est présenté comme leader mais a été incapable de gagner la présidence.