Le CARDH a collecté des données montrant que 103 policiers ont été tués par des hommes armés entre 2021 et janvier 2023. L’organisme demande à la Direction générale de la PNH de clarifier les responsabilités concernant les tragédies survenues à Village de Dieu et à Liancourt.
Le Centre pour l’Aide et le Respect des Droits Humains (CARDH) a souligné que le tragique 12 mars 2021 et celui de Liancourt en janvier n’ont jamais été élucidés, ce qui a entraîné un fort malaise au sein de la police. Ils ont rappelé que, concernant le décès des 6 policiers de Liancourt, un rapport de la Direction départementale de l’Artibonite a pointé du doigt deux inspecteurs généraux et un commissaire divisionnaire.
En guise de rappel, l’organisme de droits humains a fait remarquer qu’à Village-de-Dieu, en 2021, les 5 policiers auraient été envoyés à la boucherie. Les renforts demandés pendant des heures n’ayant pas été envoyés, le gang 5 secondes dirigé par IZO les avait lâchement assassinés, leurs cadavres ont été humiliés, mutilés, profanés, brulés et tournés en boucle sur les réseaux sociaux.


Des blessures par balle ont été signalées lors de l’opération et des matériels militaires comme un char, un M60 et un M50, ainsi qu’une grande quantité de munitions, ont été saisis.
Le CARDH (Centre d’Analyse et de Recherche sur les Droits de l’Homme) s’est inquiété du fait que ni aucun rapport n’a été publié ni aucune action judiciaire n’a été prise à l’encontre des hauts commandants policiers et autres personnes impliqués dans le drame.
Il a également souligné que l’ex-inspecteur général Carl-Henry Boucher, responsable de la Direction des renseignements généraux, avait été placée en isolement le 15 mars 2021 après avoir été auditionnée par l’Inspection générale mais a bien été libérée après que le Premier ministre Joseph Jouthe a reconnu, le 31 mars 2021, qu’il y avait eu des erreurs tactiques et des rétentions d’informations durant l’opération.
Le CARDH a souligné que depuis 2021, 103 policiers ont été tués par des hommes armés et demande à la Direction générale de la PNH de clarifier les responsabilités concernant ces tragédies. Les atrocités commises dans les villages de Dieu et Liancourt sont encore inexpliquées et pas de mesures judiciaires n’ont encore été prises.
La société haïtienne doit faire plus pour protéger ses membres du service public qui risquent leur vie chaque jour afin d’assurer la tranquillité des citoyens. Il est temps que justice soit faite et que ceux qui sont responsables des crimes commis contre nos forces de l’ordre soient tenus responsables.