Dans une décision qui fait trembler l’industrie alimentaire mondiale, la Russie a suspendu sa participation à l’accord sur l’exportation des céréales avec l’Ukraine, mettant ainsi en péril l’approvisionnement en céréales dans de nombreux pays. L’accord, qui était en vigueur depuis 2022, a joué un rôle crucial dans l’acheminement de près de 33 millions de tonnes de céréales ukrainiennes vers les marchés mondiaux.
La suspension de cet accord survient suite à une attaque de l’armée ukrainienne contre le pont de Crimée, une infrastructure clé pour la Russie. Bien que le porte-parole du Kremlin ait affirmé que cette attaque n’était pas directement liée à la décision de suspendre l’accord, il a souligné que cela a renforcé la position du président russe Vladimir Poutine.
L’Ukraine, de son côté, a réagi en affirmant sa volonté de continuer à exporter ses céréales via la mer Noire, même sans la Russie. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré que des mesures doivent être prises pour garantir l’utilisation de ce couloir d’exportation, déterminé la détermination de son pays à maintenir ses activités malgré cette suspension.
Depuis la signature de l’accord en 2022, celui-ci a été reconduit à deux reprises, permettant à l’Ukraine de réduire les défis liés au conflit en cours dans la région. Cette suspension qui intervient juste avant l’expiration de l’accord soulève des questions sur l’avenir des exportations de céréales ukrainiennes.
La Turquie, l’Ukraine et l’ONU ont été notifiées de la décision russe, mettant ainsi en lumière les conséquences internationales de cette suspension. Le président turc Recep Tayyip Erdogan reste néanmoins optimiste quant à la possibilité de poursuivre l’accord, affirmant sa confiance en la volonté de Poutine de le maintenir.
Les motivations russes :
Le président russe Vladimir Poutine a exprimé son mécontentement face aux obstacles à l’exportation des produits alimentaires et engrais russes. Il estime que l’objectif principal de l’accord, à savoir la livraison de céréales aux pays nécessiteux, n’a pas été atteint. Cette décision de suspendre l’accord sur les céréales intervient donc dans un contexte de tensions croissantes entre la Russie et l’Ukraine.
Conséquences de la suspension de l’accord :
L’expiration de cet accord risque d’avoir un impact significatif sur l’approvisionnement mondial en céréales. Signé en juillet 2022, l’accord permet à l’Ukraine d’exporter ses céréales par la mer Noire, facilitant ainsi l’acheminement de près de 33 millions de tonnes de céréales ukrainiennes vers les ports du monde entier. Malgré l’annonce du Kremlin, le président turc Recep Tayyip Erdogan est resté convaincu de la volonté de Vladimir Poutine de poursuivre l’accord.
Réactions internationales :
La Turquie, l’Ukraine et l’ONU ont été informées de la décision russe. Les discussions entre la Turquie et l’ONU visant à persuader Moscou de prolonger l’accord n’ont pas abouti. Le silence et la discrétion ont entouré ces manœuvres de la dernière chance. Les principaux bénéficiaires de ces cargaisons étaient la Chine, la Turquie et plusieurs économies développées, tandis que le Programme alimentaire mondial (PAM) a pu aider plusieurs pays en situation critique grâce à cet accord.
La suspension de la participation de la Russie à l’accord sur l’exportation des céréales avec l’Ukraine crée l’incertitude quant à l’approvisionnement mondial en céréales. Cette décision intervient dans un contexte de tensions croissantes entre la Russie et l’Ukraine, et met en lumière les enjeux géopolitiques et économiques liés à l’exportation des céréales.