La neuvième édition de la Coupe du monde féminine de football débutera jeudi en Australie et en Nouvelle-Zélande. Ce tournoi a pour ambition de faire progresser cette discipline qui connaît une expansion fulgurante, portée par l’équipe américaine emblématique qui vise un triple historique.
Premier Mondial à accueillir 32 équipes et se déroule dans l’hémisphère sud, ce concours est également la première à être co-organisée par deux pays. Avec des dotations financières sans précédent et une participation de 736 joueuses venues des quatre coins du monde, cette Coupe du monde espère marquer une nouvelle ère pour le football féminin.
Malgré certaines absences de joueuses vedettes et des incertitudes concernant les audiences télévisuelles en Europe en raison du décalage horaire, le tournoi est déjà considéré comme un succès, vu l’engouement que suscite cette discipline ces dernières années.
Suite à la réussite du Mondial 2019 en France, le développement du football féminin connaît une accélération historique. Le professionnalisme augmenté, les records d’affluence s’enchaînent et les joueuses s’engagent de plus en plus pour l’égalité. Megan Rapinoe, icône mondiale du football féminin engagé, prédit un impact médiatique et économique majeur pour ce sport.
Alors que le football masculin s’inquiète de la multiplication des matchs et des compétitions, le football féminin rattrape rapidement son « retard ». Passant de 16 à 24 équipes en 2015 puis à 32 cette année, le nombre de nations participantes augmente ainsi. Des équipes telles qu’Haïti, le Panama, les Philippines et le Maroc vivront leur première phase finale, tandis que le Maroc espère reproduire la performance de l’équipe masculine qui a atteint les demi-finales au Qatar en 2022.
Ce grand événement s’accompagne de dotations historiques de la FIFA : 152 millions de dollars promis aux équipes, trois fois plus qu’en 2019 et dix fois plus qu’en 2015. Chaque joueuse est également assurée de recevoir un minimum de 30 000 dollars à titre individuel, une première.
Pour symboliser ce changement, deux équipes aspirent à créer l’euphorie sur leur sol natal. Les « Matildas » australiennes, emmenées par leur capitaine emblématique Sam Kerr, ont su mobiliser un soutien massif avec plus de 80 000 spectateurs attendus pour leur premier match contre l’Irlande. En Nouvelle-Zélande, pays du rugby, les ambitions sont plus mesurées, mais les quatre stades de l’archipel espèrent tout de même attirer les foules, malgré les conditions hivernales annoncées.
Cependant, ce Mondial lointain soulève la question du décalage horaire. Les fans canadiens devront par exemple se lever à 6h00 du matin pour soutenir leur équipe, championne olympique en titre, lors de son match contre l’Australie le 31 juillet.