Un week-end troublé pour les résidents de divers quartiers à Port-au-Prince, à cause des terrifiants conflits des gangs armés qui se sont disputés le contrôle de territoires. Des habitants de Bel Air, Fort National, Solino, Nazon et Christ Roi, parmi d’autres, ont été forcés de quitter leur maison pour chercher un refuge chez des amis ou des proches vivant dans des quartiers non encore sous l’emprise des groupes violents.
Le commissaire divisionnaire Garry Desrosiers, porte-parole de la Police Nationale, a déclaré à l’émission Panel Magik sur Radio Magik 9, ce lundi 6 mars, que le développement et l’apparition de nouveaux gangs compliquent les efforts de sa force pour combattre le crime, car elle se trouve alors forcée de lutter sur plusieurs fronts.
Le porte-parole de l’institution policière a déclaré qu’ils étaient prêts et déterminés, mais malheureusement limités par le peu d’équipements et moyens dont ils disposaient. Cependant, il a affirmé que tous les efforts possibles étaient faits dans la mesure des moyens à leur disposition.
Le commissaire Desrosiers a réitéré son engagement à protéger la sécurité et à maintenir la paix au sein du pays, et a demandé à la population de collaborer avec la police afin que les opérations sur le terrain soient plus efficaces.
Quand on lui a demandé si les militaires des Forces armées d’Haïti soutenaient la Police nationale d’Haïti lors des opérations, le porte-parole a répondu que jusqu’à présent, les FAD’H ne fournissaient qu’un soutien logistique.
Les habitants des zones Pétion-Ville et Kenskoff ont affronté une vague de crainte ce week-end, lorsque des voleurs armés se sont promenés dans les rues de ces communes.

M. Desrosiers a informé que la police était au courant de l’état de la situation et qu’elle allait prendre des mesures pour y remédier.
La semaine dernière, afin de mieux appréhender la situation sûreté nationale, l’état-major de la police nationale d’Haïti (PNH) s’est réuni avec les responsables des différents Départements pour une évaluation globale. Ils ont débattu des solutions à mettre en place pour augmenter le potentiel opérationnel de la PNH et sur les perspectives qui seront adoptées pour relancer l’institution, a déclaré son porte-parole.
Lorsqu’on lui a demandé ce qu’il y avait à faire concernant la montée de la criminalité dans le département de l’Artibonite, le responsable a déclaré qu’il serait pris des mesures pour corriger la situation; notamment en envoyant des matériels et équipements, qui est le principal sujet dont les policiers se plaignent depuis que 6 de leurs collègues ont été assassinés à Liancourt le 25 janvier dernier.
Les conditions dans le pays s’aggravent chaque jour et la Police se plaint du manque de matériel bien que certains équipements commandés au Canada soient livrés par petites portions.
Les citoyens de la capitale de Haïti s’interrogent à nouveau sur les intentions réelles des partenaires internationaux pour aider à rétablir la paix et la sécurité dans le pays.
Les résidents de Port-au-Prince ont enduré un week-end troublé à cause des conflits entre les gangs armés, qui se sont disputés le contrôle des territoires. La Police Nationale d’Haïti est prête et déterminée à protéger la sûreté nationale, mais elle manque cruellement de matériels et moyens pour y parvenir. Il est évident qu’il faut plus que des efforts isolés pour rétablir la paix et la sécurité en Haïti; les partenaires internationaux doivent fournir une aide supplémentaire si l’on veut vraiment amener une différence durable sur le terrain.